Tout savoir sur le malus écologique en 2025 : fonctionnement et barèmes

Le bonus-malus écologique (ou éco-bonus ou malus ou écotaxe) est une méthode fiscale de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Ce dispositif fiscal a pour objectif d’orienter la consommation vers l’achat de véhicules moins émetteurs de CO2 (dioxyde de carbone). Comment ? Si la voiture que vous achetez émet peu de CO2, alors vous bénéficiez d’un bonus. A l’inverse, si votre future auto est fortement émettrice, vous devez payer un malus au moment de l’achat du véhicule.

En France, ce dispositif existe depuis janvier 2008, avec un barème régulièrement révisé. En 2021, une taxe basée sur le poids du véhicule a été ajoutée au dispositif du bonus-malus écologique.

Quels sont les objectifs de cette taxe sur les émission de CO2 ?

Le système de bonus-malus répond à trois objectifs :

• inciter les acheteurs de véhicules neufs à privilégier les véhicules à faible émission de CO2 pour, in fine, modifier la structure du parc automobile roulant sur nos routes ;
• stimuler l’innovation technologique des constructeurs en les encourageant à cibler leur offre sur les produits les moins émetteurs ;
• accélérer le renouvellement du parc automobile en retirant du parc les véhicules les plus anciens qui sont aussi souvent les plus polluants.

Comment est calculée cette « taxe carbone » ?

Le calcul de la taxe repose sur :

• le nombre de grammes de dioxyde de carbone émis par kilomètre et sur la puissance (autrement dit : le nombre de chevaux fiscaux)
• la taxe au poids, dite « taxe sur la masse en ordre de marche » (TMOM)

Quand faut-il payer cette taxe sur les voitures neuves ?

Cette « taxe carbone » s’applique lors de l’achat du véhicule, à la première immatriculation en France. Elle s’applique également aux véhicules ayant procédé à une modification technique et qui n’ont pas été taxés lors de leur 1ère immatriculation en France.

Ce sont les concessionnaires automobiles qui prélèvent cette taxe additionnelle.

Cette taxe s’applique aux véhicules particuliers (dits « véhicules de tourisme »), de transport de voyageurs et aux « camions pick-up » comportant au moins 5 places assises.

Réduction du malus

Les familles nombreuses (c’est-à-dire celles qui ont au moins 3 enfants à charge) et les familles d’accueil, peuvent obtenir, sous certaines conditions et une fois par période de deux ans, une réduction de 20 grammes par kilomètre sur les taux d’émission de CO2 ou d’un cheval administratif par enfant, dans la limite d’un seul véhicule d’au moins cinq places.

Les véhicules équipés pour fonctionner au moyen du superéthanol E85 bénéficient d’un abattement de 40 % sur les taux d’émission de CO2 à condition que ses émissions de CO2 ne dépassent pas 250 g/km.

Exonérations du malus

Sont exonérés de la taxe « malus CO2 » :

• Les véhicules accessibles en fauteuil roulant.
• Les véhicules dont le propriétaire est détenteur soit d’une carte ayant la mention »invalidité », soit d’une carte d’invalidité militaire.
• Les véhicules dont le propriétaire a en charge un enfant ou une personne détenteur, soit d’une carte ayant la mention »invalidité », soit d’une carte d’invalidité militaire.
• Les véhicules dont la source d’énergie est exclusivement l’électricité, l’hydrogène ou une combinaison des deux.

Sont exonérés du malus au poids :

• Les véhicules exonérés de la taxe « malus CO2 » (indiqués juste au-dessus).
• les véhicules hybrides électriques rechargeables avec une autonomie en mode tout électrique en ville supérieur à 50 km.
• Les véhicules hybrides non rechargeables de l’extérieur, ainsi qu’aux véhicules hybrides rechargeables de l’extérieur dont l’autonomie est inférieure à 100 km en mode électrique en ville.

Quid des véhicules hybrides ?

L’article 97 de la loi de finances pour 2024 supprime, à compter de 2025, les exonérations de malus masse et de taxe CO2 annuelle des véhicules hybrides, avec des abattements prévus pour certains véhicules.

Les voitures d’occasion sont-elles concernées par cette écotaxe ?

En 2025, les voitures d’occasion ne sont pas concernées. Mais, dès le 1er janvier 2026, elles seront taxées sur la base du barème du malus automobile CO2 en vigueur en 2026 (avec un déclenchement abaissé à 107 g/km de CO2 et une taxe au poids à partir de 1 500 kg y compris pour certains véhicules électriques).

Quelles sont les nouveautés 2025 ?

D’année en année, le barème du malus écologique se durcit, avec un seuil minimum qui s’abaisse : on était parti de 161 g/km de CO2 en 2008 pour commencer à devoir payer le malus, on en est, en 2025, à 113 g/km de CO2.

Par ailleurs, le tarif maximum passe à 70 000 € au-delà de 192 g/CO2/km (voir tableau ci-dessous)

Barème malus écologique auto 2025 (du 1er mars au 31 décembre) vs 2024 : tableau

Voici le barème du malus écologique à compter du 1er mars 2025 :

Quelle est la taxe poids pour une voiture d’occasion ou neuve ?

En 2025, le malus est calculé selon des paliers progressifs, avec un taux par kilogramme qui augmente en fonction du poids :

• De 1 600 kg à 1 799 kg : 10 € / kg
• De 1 800 kg à 1 899 kg : 15 € / kg
• De 1 900 kg à 1 999 kg : 20 € / kg
• De 2 000 kg à 2 099 kg : 25 € / kg
• À partir de 2 100 kg : 30 € / kg

Le cumul des malus CO2 et du malus au poids est plafonné, mais le montant total peut grimper jusqu’à 60 000 euros en 2025.

Pour limiter l’impact financier du surcoût écologique, plusieurs stratégies s’avèrent efficaces. La première consiste à choisir une motorisation adaptée à vos besoins réels. Une citadine compacte ou un modèle hybride léger peuvent parfaitement convenir aux trajets quotidiens.

L’allègement du véhicule représente un levier majeur. Optez pour une finition standard plutôt que luxe : supprimez les options non essentielles comme les jantes surdimensionnées ou le toit ouvrant qui alourdissent le poids total.

Le choix du carburant peut réduire la note. Un véhicule compatible E85 bénéficie d’un abattement de 40% sur ses rejets, tandis que les modèles électriques restent totalement exonérés. Les véhicules d’occasion constituent également une alternative intéressante puisqu’ils échappent à cette pénalité environnementale encore cette année.

En savoir plus : economie.gouv.fr